Contes de coeur de Papiguy

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3 L’EVASION DE PIERROT LA BULLE

Pleure, Pleure, Pierrot en Prison

 

 

En prison, la fenêtre vers le ciel était toute petite. Pierrot faisait des bulles dans sa tête en secret, sans le dire à ses voisins de chambrée.

 

Ses filles flemme se disaient : « Il faut que nous sortions notre papa bulle de là. Comment faire ? »

 

 

Pierrot avait un grand cœur. Il était bon. Et très vite, il fût touché par la situation de ses compères prisonniers. Il se dit qu'il pourrait les aider à se sentir plus proches des êtres qu'ils aiment en leur fabricant des bulles capables de transmettre leurs pensées et leurs émotions, comme lui avait appris la marchande de bulleballons. Il demanda au directeur de la prison de pouvoir fabriquer du savon pour tout le monde. Il fabriqua du savon.

Puis il proposa au directeur un projet de fabrication de flacons à bulles de savon pour les enfants et pour les mariages. Tous les prisonniers pourraient travailler pour fabriquer des flacons à bulles. Il montra comment cela pouvait permettre à la prison de gagner un peu d’argent. Le directeur était méfiant. Cela ne faisait pas partie du programme de rééducation. Mais le projet de Pierrot était présenté comme une belle boîte. Alors, il accepta.

Mais attention ! Juste des bulles de savon pas d’autre styles de bulles ! dit le directeur.

Et tout le monde se mit à fabriquer, les uns, de l’eau savonneuse spéciale pour bulles, les autres, des flacons pour contenir l’eau savonneuse, d’autre encore des cercles à bulles et les derniers fabriquaient des couvercles.

Pierrot demanda aux gardes, si, pendant la pause de l’après-midi, les prisonniers pourraient tester le matériel fabriqué et faire des bulles dans la cour intérieure de la prison. Les gardes acceptèrent sans bien comprendre.

Mais ce que personne ne savait, c’est que Pierrot pouvait transformer ces bulles de savon, en bulleballons remplies de pensées d’amour.

Il apprît aux prisonniers à fabriquer eux-mêmes leurs bulleballons. Ainsi chaque prisonnier pourrait envoyer des bulleballons d’amour aux êtres qu’il aimait à l’extérieur de la prison. Il leur appris aussi à programmer la bulleballon pour qu’elle arrive bien chez la personne qu’elle voulait.

Et les après-midi suivant, tous les prisonniers se mirent à faire des bulles de savon dans la cour de la prison. Les gardes ne comprenaient pas pourquoi tous ces prisonniers s’amusaient ainsi comme des enfants, à faire des bulles de savon.

Les prisonniers apprivoisaient leur bulle, les transformaient en bulleballons remplies de pensées de joie, d’affection, d’amour, et lâchaient leur bulleballon dans le ciel pour rejoindre les personnes qu’ils aimaient. Les gardes regardaient s’envoler ces bulles avec amusement et se disaient que ce Pierrot aurait dû s’appeler Pierrot de la lune, tellement il avait des idées pas sérieuses.

 

Chaque bulleballon traversait les airs, arrivait chez la personne aimée. Alors la personne embrassait la bulleballon qui éclatait. Elle se retrouvait inondée par les pensées d’amour et de tendresse que le prisonnier y avait placées pour elle.

 

Tes filles pleurent et t'attendent!

Tes filles pleurent et t'attendent!

Durant tout ce temps, Pierrot recevait des messages désespérés de ses filles flemmes qui pleuraient son absence. Un jour, il reçut un  message de sa fille Branda qui lui annonçait qu’elle avait un plan pour le faire évader. Il prît peur pour ses filles. Le jour suivant, il eût une nouvelle idée. Il allait s’évader pour rejoindre ses filles dans une bulleballon. Il se mit à fabriquer une bulle géante, suffisamment grande pour y rentrer dedans.

 

Le soir venu, au moment du lâcher de bulleballons, il se cacha dans sa bulleballon. La bulleballon s'envola avec les bulleballons des autres prisonniers. Les gardiens virent passer une bulle plus grande aussi irisée que les autres et sourirent en se disant que c’était encore une fantaisie de ce rêveur de Pierrot !

  

Une fois passé le mur d'enceinte, les bulleballons partaient toutes dans des directions différentes. Elles étaient toutes programmées par les pensées des prisonniers pour rejoindre les êtres aimés.

Celle de pierrot s'éleva très haut dans le ciel, très haut, de plus en plus haut. Ses filles flemmes l'attendaient à la maison et rien n’arrivait. La bulleballon montait de plus en plus haut.

Pierrot se rendit compte : « Mince ! J’ai oublié de programmer la bulleballon vers la bulle-maison familiale !

Et la bulleballon montait toujours plus haut ! Il voyait la ville de très très haut. À un moment, il avait même cru voir ses filles flemmes, sur le toit de la maison, lui faire des grands signes avec les mains. Mais il était trop haut.

Soudain submergé par des nuages, il ne vît plus rien. Il entendit vaguement des cris perçants venus d'en bas. Il imagina que c'étaient peut être ses filles qui l'appelaient. Mais il était bel et bien perdu.

La bulle montait, montait, et pierrot ne savait plus que faire.

Il ne pouvait plus programmer la bulleballon. Il ne pouvait pas la percer. Et de toute façon, il était trop haut dans le ciel.

Il avait froid maintenant et avait du mal à respirer. Entouré par les nuages, il était désorienté.

-      Où suis-je ? Qu’est-ce que j'ai fait ?

 

 

 

La peur le gagna. Puis ce fût le désespoir. Il ne reverrait jamais sa maison. Tout cela parce qu’il avait joué avec les éléments ! Il pensa à sa douce bien aimée, Adina et se rappela ses paroles :

-      Lorsque tu es découragé, prie mon aimé. Prie !

Alors il pria. Il pria de toute l’intensité de son chagrin. Il appela sa maman à l’aide. Il ne savait vraiment plus quoi faire !

 

À l’aide !

le corbeau demanda : que fais-tu ici créature humaine ?

le corbeau demanda : que fais-tu ici créature humaine ?

Après quelques temps, un corbeau passa par là. Curieux de voir cet humain dans une bulle, le corbeau goguenard lui demanda :

-      mais que fais-tu par ici, humain ?

-      Corbeau peux-tu m'aider ? Je ne sais plus comment redescendre et faire redescendre ma bulle. J’ai l'impression d'être perdu dans les nimbes de l'esprit. Tous ces nuages qui enveloppent ma bulle! Cela ressemble à un labyrinthe dont on ne voit pas le bout. Je ne sais plus que faire. Je ne vois plus la terre. Je ne vois rien, autour de moi. Des vents violents m'entraînent je ne sais où. C'est fini je vais mourir! Soit je me rapproche du soleil et je vais avoir froid et je n'aurais plus d'oxygène, soit ma bulle éclate et je tombe et je m'écrase sur le sol. Honte sur mon calcul idiot!

-      Oh! oh dit le corbeau, comment peux-tu parler ainsi ? Tu n'es même pas à la moitié de ta vie! Ressaisit toi humain! As-tu si peu foi en ta mission sur terre ?

Le corbeau se tût alors car il était lui aussi à ses limites d'oxygène.

 

- "aides moi corbeau! "

 

 

 

-      "Je suis habile pour jouer avec les boites.et leurs propriétaires mais là, je ne sais pas comment t'aider ricana le corbeau. Excuses moi humain, mais à cette altitude, mon coassement se transforme en ricanement de mouette, c'est l'ozone qui fait cela. Je ne veux pas me moquer de toi. Ton esprit te perd mais je vois que tu as vraiment bon cœur. Restes bien rivé en ton cœur. Écoutes-y le doux susurrement du Zéphire. Je vais appeler le prince de l'esprit. Lui saura sans doute quoi faire."

Pierrot écouta le bruit du vent doux en son cœur. Il se sentit plus léger. Ses peurs étaient en train de se dissoudre dans l’air comme le sucre dans une tasse de thé, quand un grand aigle blanc arriva.

 

 

 

 

 

L'aigle regarda la scène sans un mot. Il fonça droit sur la bulle. Il la perça de ses serres acérées.

Pierrot cria de stupeur : son corps tombait dans le vide. Ca y est, sa dernière heure était vraiment arrivée !

Sa chute était vertigineuse. Des images de moments forts de sa vie passaient à toute allure devant ses yeux. Peut-être c’était un rêve. Il supplia Dieu.

Soudain il senti une forte poussée, et se retrouva sur le dos de Eagle, l'aigle blanc des Himalaya, oui c'était bien lui, le prince de l’esprit, appelé par le corbeau.

Ouf ! Soulagé ?

                          … Non !

                                             Cela allait vraiment trop vite ! Pierrot était trop lourd.

 

L’aigle était grand mais pas au point de pouvoir soutenir longtemps le poids de Pierrot. Ils chutaient tous les deux maintenant.

-      La terre se rapproche à toute allure. C'est la nuit. Il y a des montagnes partout, de la neige. Voilà les rochers sur lesquels je vais m’écraser !

Soudain Eagle fît un écart et Pierrot chuta seul dans le vide.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis tout s'arrêta.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il se retrouva, comme suspendu dans le vide, sur une espèce de coussin d'air.

 

 

 

 

 

Il tâta cette matière sous lui, et reconnu la texture d'une bulle.

 

 

Peut-être une de ses bulles ?

 

Mais était-elle grande ?

Était-elle petite ?

 

Était-elle suspendue au-dessus d'un précipice ?

 

Il sentait comme de grandes présences majestueuses autour de lui. Il faisait froid. Ce doit être des montagnes…

Oui, des montagnes tout autour de lui. Des montagnes très hautes. Aucun bruit. Froid. Brrrrr…

 

Pierrot cria : "au secours", au secours!!

 

 

L’écho lui répond : au secours! Au secours! Au secours…

 

Pierrot : « Y'a quelqu'un ? »

 

L'écho: : « y'a quelqu'un, grand coquin, jeu de main, jeu de vilain…. Va te laver la bulle!!!

 

Mais qu’arrive-t-il donc à notre ami Pierrot ? Va-t-il s’en sortir ?

vous le saurez en lisant le prochain épisode .                PAPIGUY

vous le saurez en lisant le prochain épisode . PAPIGUY



07/01/2017
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